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Libération

Chabal et Clerc, revenants gourmands

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publié le 19 novembre 2005 à 4h39

Ne nous attardons pas plus que nécessaire sur le discours officiel («faire un match plein... rendre une copie propre... continuer ensemble... ne pas prendre cette rencontre à la légère... respecter l'adversaire...»), et allons à l'essentiel : le retour en sélection de Sébastien Chabal et Vincent Clerc. Chabal d'abord, leader du championnat d'Angleterre avec son club, Sale, et surnommé par les supporteurs de celui-ci : The Animal, comme jadis Eric Burdon, le bluesman de Newcastle qui, parti pour les Etats-Unis, y déclara la guerre. Sébastien lui-même, avant de s'expatrier outre-Manche, déclencha un début de conflit en pleine Coupe du monde australienne, quand, las de se retrouver versé d'office dans le clan des costards-cravates, il fit part à la presse de son dépit de ne pas être aligné plus souvent. «Nous nous sommes expliqués ensuite avec Bernard Laporte», dira-t-il au début du dernier tournoi, après que l'entraîneur, pas rancunier, l'eut rappelé au moment d'affronter l'Ecosse, puis l'Angleterre. «Mon plus mauvais match, continue-t-il d'affirmer aujourd'hui, peut-être parce que j'étais alors sous pression. Tout le monde voyait en moi le perforateur tant attendu qui allait sauver l'équipe de France. Résultat : depuis trois mois que je jouais à Sale, j'avais rencontré plus de journalistes que pendant mes six saisons passées à Bourgoin.»

Plaisir. Seulement, conséquence de l'une de ces lubies dont le staff des Bleus est friand, alors que Chabal régnait sur les terrains anglais