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Libération

«Les Tonguiens, des joueurs durs à l'impact»

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Malgré des résultats en dents de scie, ils sont réputés pour la rudesse de leurs placages.
publié le 19 novembre 2005 à 4h39

Battus 0 à 48 par des Italiens qui les avaient déjà dominés 36-12 lors de la Coupe du monde 2003 en Australie, les Tonguiens, pour leur première apparition en France (1), risquent de manger gros. D'autant que leur entraîneur, l'ex-champion du monde (avec les Wallabies) Willy Ofahengaue, se voit privé de plusieurs joueurs évoluant dans l'hémisphère Nord, ceux notamment que les clubs anglais ont refusé de libérer. Quant au troisième ligne toulousain, Finau Maka, un temps pressenti comme capitaine, il a finalement décliné l'invitation, dans l'espoir semble-t-il d'endosser un jour le maillot bleu.

Les Bleus ont déjà rencontré deux fois la sélection des Tonga. La première, durant la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud (victoire 38 à 10), la seconde en tournée préparatoire à la Coupe du monde 1999, à Nuku'Alofa. Un match perdu 16 à 20, dont Ibanez conserve un souvenir mitigé. «La population était souriante et accueillante, se rappelle l'ancien capitaine des Bleus, mais sur le terrain, nous avons eu affaire à des joueurs dotés d'une incroyable densité physique, durs à l'impact.» Castaignède confirme : «Cette tournée avait constitué une préparation particulière, en même temps on sait où elle nous a menés.»

C'est donc avant tout de par leurs qualités physiques exceptionnelles alliées à une absence totale d'appréhension que les hommes du Pacifique sont redoutables. Descendants des farouches guerriers tatoués jusqu'aux yeux complaisamment décrits par Herman Melville, les Tonguiens, apr