Briller aux championnats du monde de gymnastique artistique qui démarrent aujourd'hui à Melbourne? La délégation française, partie la semaine dernière en Australie, n'a jamais été aussi proche du but. Les bons résultats des gymnastes tricolores lors des championnats d'Europe de Debrecen en juin ont conforté l'idée que la France fait désormais partie des nations qui ont leur mot à dire. Sous la conduite d'Emilie Le Pennec, Marine Debauve et Isabelle Sévérino, elles étaient rentrées de Hongrie avec cinq médailles, dont trois en or, et une première place au classement des nations.
Après la première médaille d'or olympique d'Athènes 2004 décrochée par Emilie Le Pennec aux barres asymétriques, cela confirme la bonne forme des gymnastes tricolores. «On a savouré, mais il a fallu aussi gérer cette réussite», admet Véronique Legras, un des entraîneurs nationaux avec Yves Kieffer. Ainsi, pour la première fois, l'équipe de France part avec la ferme intention de rentrer lestée de deux médailles. C'est l'objectif annoncé par Kieffer. La dernière médaille européenne date de 1996 et Isabelle Sévérino aux barres asymétriques.
Sévérino, titrée au sol en juin dernier, est toujours là, tout comme Le Pennec, championne d'Europe aux barres, et Marine Debauve, championne d'Europe du concours général. Yves Kieffer a cependant redistribué les rôles. Debauve, victime de blessures à répétition, ne fera que deux agrès (poutre et barres) alors que Sévérino et Le Pennec seront engagées sur les quatre. El