La saison de ski sera olympique et chaque nation qui sera représentée à Turin au mois de février se demande dans quel état physique seront ses équipes de skieurs et de skieuses. Alors que le véritable coup d'envoi de la saison est donné ce week-end à Lake Louise au Canada après la mise en jambes de Sölden en Autriche avec les hommes qui disputent dans les Rocheuses une descente et un super-G, la plupart des chefs d'équipe en sont à déplorer les estropiés. Ce sont plus de vingt concurrents de la Coupe du monde qui ont remisé leurs planches le temps de soigner leurs bobos. Plus grave, l'Allemand Florian Eckert, médaillé de bronze aux mondiaux de 2001, sa compatriote Hilde Gerg, championne olympique à Nagano en 1998, et la Canadienne Mélanie Turgeon, lauréate en descente aux mondiaux de 2003, ont mis un terme à leur carrière.
Un état des lieux qui inquiète les athlètes et les différents acteurs de la discipline. A tel point que le matériel, évidemment en évolution permanente, est montré du doigt. Avec des skis de plus en plus performants, mais aussi plus pointus dans leur pilotage, la limite est dépassée avec toujours plus de violence. La marge de manoeuvre pour récupérer une situation difficile en devient plus mince pour les skieurs. Le corps humain, lui, reste plus ou moins le même, tandis que les contraintes à encaisser sont plus importantes.
Les constructeurs de matériel (skis et fixations) se défendent d'être les seuls responsables de l'hécatombe. Il est bien normal que