Quand on examine la composition du XV de France appelé à rencontrer l'Afrique du Sud, on se demande si ses responsables ne nous ont pas peu roulés dans la farine en répétant ces dernières semaines qu'ils n'avaient pas d'idée arrêtée, au lendemain de Marseille, quant aux noms des joueurs susceptibles d'affronter les Boks, «ultimes tombeurs des Blacks», comme le souligne Bernard Laporte.
Par rapport aux vainqueurs de l'Australie, trois changements seulement sont à signaler, tous dus à des raisons extra-sportives. Julien Laharrague, genou écrabouillé, est remplacé à l'arrière par Castaignède («indiscutable après les deux matchs qu'il a faits», dit Jo Maso), Pelous, suspendu, cède sa place à Lionel Nallet, et Julien Bonnaire, absent contre les Wallabies pour cause de bagarre préalable, revient au centre de la troisième ligne, envoyant Lièvremont sur le banc. «Une décision difficile à prendre, assure Maso, tant Thomas a été satisfaisant, mais nous voulons revoir Julien en 8. Il glissera, lorsque Thomas rentrera.»
Ailleurs, c'est le retour en force de la cavalerie toulousaine qui constitue un événement qui n'en est pas un, tant la paire de centres Jauzion-Fritz ne trouve pas son équivalent actuellement dans le Top 14, alors que la sélection de la charnière Elissalde-Michalak, dont l'ouvreur prétend pourtant qu'elle «n'a pas encore atteint son meilleur niveau», relève du simple bon sens. «Les Springboks n'ont rien à voir avec les Tonguiens, poursuit Frédéric Michalak, ils sont rapide