Il y a un mois, contre l'Australie, Aurélien Rougerie (37 sélections) faisait presque figure d'intrus à l'aile d'une ligne de trois-quarts presque exclusivement toulousaine. Samedi pourtant, contre l'Afrique du Sud, le capitaine de Clermont fêtera sa quatrième titularisation d'affilée.
Quels enseignements tirez-vous des trois premières rencontres ?
Que contre les équipes peu organisées mais très agressives, nous avons du mal à mettre notre jeu en place. Ce qui met l'accent, une fois encore, sur l'importance de l'engagement physique. L'organisation c'est bien, mais sans les moyens d'imposer celle-ci, il est difficile de jouer au rugby.
Voulez-vous dire que les matchs engagés sont parmi vos préférés ?
Ils me conviennent bien. On prend des coups bien sûr, mais on voit aussi beaucoup d'espaces se créer. Contre les Tonguiens, malheureusement, nous avons voulu prendre ces espaces un peu trop rapidement. Moi-même, j'ai confondu vitesse et précipitation, multipliant les fautes de mains et de transmission.
Vous avez d'ailleurs été l'objet de sifflets...
C'est énervant, évidemment, mais je sais aussi que le public toulousain est un peu chauvin. Sa réaction m'a en fait stimulé et donné instantanément envie de rattraper mes erreurs.
Seul trois-quarts titularisé pour les quatre matchs de novembre, bénéficiez-vous d'un crédit particulier ?
Je l'ignore. La nature m'a doté d'un physique sympa (1,94 m, 98 kg, ndlr), j'en profite, et m'efforce de travailler à partir de là. Même s'il me reste pas mal