Melbourne restera une douche froide pour les gymnastes de l'équipe de France féminine. Les filles entraînées par Yves Kieffer n'ont pas su tenir leur rang. Un échec incompréhensible pour l'encadrement tricolore qui risque d'être contraint de rebâtir une équipe. Comment la championne olympique et d'Europe aux barres asymétriques Emilie le Pennec, la championne d'Europe au sol Isabelle Sévérino et la championne d'Europe du concours général Marine Debauve ont-elles pu rater tout ce qu'elles ont tenté ? Personne ne semble détenir d'explication plausible. «Les filles avaient beaucoup d'opportunités. Mais elles n'ont pas su les saisir. C'est un grand regret», a déploré Michel Boutard, le directeur des équipes.

Mercredi, les larmes de Le Pennec après sa chute aux barres asymétriques, un agrès sur lequel elle aurait pu décrocher les trois titres majeurs (olympique, mondial et européen), ont plombé l'ambiance de l'équipe. Même sa cinquième place au concours général, la meilleure de l'histoire de la gym française, n'aura rien changé. Emilie a chuté à la poutre et a vu s'envoler tout espoir de médaille, un podium qui échappe à la France depuis 1913. «Il ne me manque pas grand-chose», se consolait la championne olympique. Dans cette épreuve, Isabelle Sévérino devait, quant à elle, se contenter d'une médiocre 21e place.

Pourtant, à 25 ans, la doyenne de l'équipe, 5e après les qualifications, rêvait aussi de podium. Elle a chuté deux fois aux asymétriques (8e), puis ratera plus tard la pout