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Libération

Yann Cucherat tient seul la barre

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publié le 28 novembre 2005 à 4h42

L'équipe de France, partie aux Mondiaux de Melbourne la fleur au fusil, a bien failli rentrer bredouille d'une campagne mondiale qui aurait dû couronner ne serait-ce que ses filles, libérées depuis le titre olympique décroché à Athènes par Emilie Le Pennec aux barres asymétriques. Deux médailles donc, c'était l'objectif annoncé par l'encadrement tricolore après la réussite des championnats d'Europe. Et deux médailles, c'est exactement l'objectif atteint par Yann Cucherat : l'argent à la barre fixe et le bronze aux barres parallèles.

En quelques minutes, Michel Boutard, directeur de l'équipe de France, venait de retrouver le sourire grâce à la performance de ce Lyonnais de 26 ans qui a mis fin à quelques années de disette chez les garçons : les dernières médailles françaises dataient de 1997 à Lausanne avec Dimitri Karbanenko (argent au sol) et Eric Poujade (argent aux arçons). Johan Mounard aurait eu aussi un coup à jouer en finale des barres si Yang Tae-Young, blessé, avait accepté de laisser sa place. Mais le Sud-Coréen a préféré faire son exercice avec une seule main.

Aujourd'hui, Yann Cucherat tient donc sa revanche. Sa sixième place en finale des barres parallèles lors du tournoi olympique était tombée dans les oubliettes après l'or d'Emilie Le Pennec. Une sixième place vécue comme une injustice : Cucherat avait obtenu le même nombre de points (9,762) que trois autres gymnastes mais de savants calculs l'avaient expédié loin du podium. Un an plus tard, lors des championnat