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Libération

Lagat veut l'honneur, et l'argent de l'honneur

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publié le 1er décembre 2005 à 4h46

L'honneur a un prix. 500 000 euros. Bernard Lagat, athlète plutôt estimable, vice-champion olympique du 1 500 m à Athènes fera appel d'un jugement récent du 2 novembre qui lui redonne le premier mais lui refuse le second. En 2003, au prétexte d'une soudaine grippe, Lagat ne s'était pas aligné aux Mondiaux d'athlétisme de Paris, forfait provoqué en fait par un contrôle positif à l'EPO, effectué hors compétition, peu avant, le 8 août. Quelques semaines plus tard, l'analyse de l'échantillon B ne confirmait pas les traces d'érythropoïétine dans les urines du «miler» kenyan désormais citoyen américain. Jusque-là Lagat appartenait au cercle des chouchous de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), vanté pour son intelligence et l'exemplarité de son comportement en matière de refus du dopage. Le ressentiment n'en a été que plus fort et Lagat, deuxième meilleur performeur derrière El-Guerrouj, n'a eu de cesse de réclamer des réparations.

En accord avec l'Agence mondiale antidopage (AMA), l'IAAF s'était engagée sur une procédure de réhabilitation avalisée par le tribunal de Cologne mais les juges allemands ont écarté l'aspect financier des revendications présentées par son avocat, Michael Lehner. «J'ai envoyé les documents pour faire appel», a donc indiqué ce dernier. Selon lui, des commentaires superfétatoires de l'IAAF concernant le jugement, justifieraient le retournement de son client, plutôt satisfait dans un premier temps. «Je vis aux Etats-Unis depuis 1996, je suis dip