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Libération

Martina Hingis, une nouvelle jeunesse à 25 ans

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publié le 1er décembre 2005 à 4h46

D'aucuns penseront que c'est ce qui pouvait arriver de mieux au tennis féminin. D'autres auraient préféré continuer à vivre dans la frustration de le voir dominé par les matraqueuses, mais avec la satisfaction d'avoir vu leur plus exacte antithèse, Martina Hingis, se retirer à temps. Dans l'illusion que si son corps et sa tête avaient voulu, la Suissesse, par sa simple maîtrise de la science d'un jeu de malice et d'adresse que d'autres ont galvaudé en sport de force, aurait pu embobiner les soeurs Williams, emberlificoter les Davenport & Co., réunifier contre elle la Flandre et la Wallonie, jouer au bonneteau avec les déménageuses russes et même faire douter Mary Pierce de l'existence de Dieu. On n'allait jamais savoir si elle avait encore sa place. Tout bien réfléchi, c'était tant mieux... on n'aurait pas aimé être déçu. On risque pourtant de l'être. Martina Hingis revient.

En février 2003, celle qui restera dans l'histoire du tennis par ses records de précocité annonçait dans un entretien plein de pudeur à l'Equipe ­ «Je ne veux pas qu'on soit désolé pour moi [...] Ce que je vis n'a rien de dramatique [...] Des regrets ? Pas de regrets» ­ qu'elle renonçait. A 22 ans. Corps brisé ­ double opération des ligaments des chevilles en 2001 et 2002 ­ et sentiment d'impuissance profondément ancré en tête ­ «Je ne peux pas rivaliser au plus haut niveau...».

C'est par un communiqué de son agent ­ méthode dont les plus pessimistes craindront qu'elle ne présage une opération marketing su