Strasbourg de notre correspondant
Au Racing Club de Strasbourg, dernier du championnat de France de Ligue 1 avec sept points en seize journées, on jouait cette semaine une farce intitulée «Le retour de l'ex-futur». Dans le rôle-titre, Philippe Ginestet, un investisseur immobilier de 39 ans, candidat à la présidence du club écarté au printemps par les cinq autres actionnaires, des industriels alsaciens. Mais jeudi soir, après une assemblée générale pleine d'histoires de gros sous, l'actuel président Egon Gindorf, tout sourire, a dit à la presse : «Je vous présente le nouveau président, c'est Philippe Ginestet.» Ainsi donc, selon le communiqué officiel, «la grande famille du Racing a choisi de se rassembler» à la veille d'un match crucial, ce samedi soir à domicile, face à Sochaux. Comme dans toutes les bonnes farces, il y a un dindon. C'est Alain Afflelou, désigné futur président il y a trois semaines mais coiffé sur la ligne par Ginestet. Egon Gindorf l'a tout de même remercié «pour sa générosité et sa disponibilité»...
Redressement. Récapitulons. En mai dernier, tout baigne. Après un début de saison calamiteux soldé par l'éviction de l'entraîneur Antoine Kambouaré, Strasbourg s'est redressé sous la houlette de Jacky Duguépéroux et a remporté la coupe de la Ligue, synonyme de ticket pour la coupe de l'UEFA. Gindorf, 76 ans, souhaite passer la main. Philippe Ginestet, actionnaire majoritaire du club, est pressenti. Mais patatras! il se brouille avec le directeur général et anci