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Libération

Le chef du CIO pas chien avec la Chine

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publié le 5 décembre 2005 à 4h49

La Chine adore l'ancien franquiste Juan Antonio Samaranch grâce à qui elle a décroché les JO 2008. Elle chérit aujourd'hui son successeur à la tête du CIO, le démocrate flamand Jacques Rogge, son premier défenseur face aux attaques d'un membre de sa commission des athlètes, Matthew Pinsent, quadruple champion britannique d'aviron. Dans le cadre d'un reportage diffusé par la BBC, Pinsent s'est indigné des anomalies qu'il a pu observer lors d'une visite dans une école du sport de Pékin. Rien que de très connu en fait : l'entraînement des plus durs, à la limite des mauvais traitements, infligés par les entraîneurs à des gymnastes mineurs en prévision de 2008. La méthode, secret de polichinelle dans le milieu de la gymnastique, comme le furent autrefois celles des coaches roumains, connaît un regain de vitalité tant la Chine a placé haut la barre de son rendez-vous olympique : la première place au tableau des médailles.

Réaction, en gros, de Jacques Rogge dans les colonnes du Sunday Telegraph d'hier : les abus physiques, c'est pas bien mais mesurons nos critiques, peut être ne s'agit-il après tout que d'un cas isolé. Le CIO va donc enquêter, probablement avec sa détermination habituelle quand il s'agit d'affaires délicates. Adepte intéressé du «différentialisme», le brave docteur Rogge relativise d'ailleurs l'éventuelle faute : «Je suis le premier à dire qu'il faut respecter les droits de l'homme, mais nous devons mesurer les progrès réalisés par ce pays depuis cinquante ans et l