Suisse, Corée du Sud et Togo. Bien entendu, on ne se gênera pas pour affirmer que le tirage au sort de Leipzig a épargné les Bleus. Pas de Pays-Bas ni de République tchèque à l'horizon ; pas plus de sélection américaine (le gros client du chapeau 4) ou de Ghana devant l'équipe de France lors du tour inaugural. Sauf que tout le monde s'était réjoui de prendre le Sénégal et l'Uruguay en 2002, et les Bleus avaient plié bagage au bout de deux semaines.
Le tirage au sort d'une Coupe du monde est toujours concomitant au lancement du grand championnat planétaire du Café du commerce. Un exercice compliqué où on lie la puissance historique d'une nation de football les Pays-Bas, quelque part, ce sera toujours Cruyff à des données objectives («Attention à l'Ukraine ; ils ont Chevchenko !»), indicé sur le cours du footballeur sud-coréen loin de chez lui ou le coefficient de sympathie dégagée par la sélection croate dans la grande banlieue de Hanovre. En clair : ça ne dit pas grand-chose, et surtout pas si Zinedine Zidane sera en état de marche dans six mois.
N'empêche : quand les Bleus ont remporté la Coupe du monde en 1998 et le championnat d'Europe en 2000, ils avaient remporté les deux premiers matchs du premier tour. Ils y avaient gagné une qualification prématurée pour les 8es et un troisième match dit «des coiffeurs», où on expédie les remplaçants sur le pré pour calmer les ego (qui vont avec le haut niveau) et faire mieux accepter les choix à venir du sélectionneur.
La France ou