Au sabordage ! Dans la série La croisière amuse, le Paris-SG s'apprête à signer un épisode inédit. On pensait avoir tout vu, mais c'était compter sans l'imagination fertile et un brin masochiste de ses dirigeants. Dans le rôle du capitaine Fracasse : Pierre Blayau, le président du club. Pour résumer : le PSG, quatrième du championnat à 2 points du deuxième, Auxerre, réalise une moitié de championnat convenable, bien loin du typhon de l'année passée. Laurent Fournier, entraîneur intérimaire la saison dernière après l'éviction du très césarien Vahid Halilhodzic, était maintenu à la barre après avoir reçu, chose rare, le soutien public de ses troupes. Pierre Blayau, qui succédait lui-même, à trois journées de la fin du dernier championnat, à Francis Graille, validait son choix : «Il faut reconstruire un collectif. Le choix de prolonger Laurent Fournier correspond à ce besoin d'humilité et de solidarité» (Libération du 17 juin).
Taupes silencieuses. Tout baigne. Ou devrait baigner. Le PSG navigue en père peinard, coule logiquement à Marseille ou Lyon, mais maintient le cap fixé : le quatuor de tête. Surtout, impensable, pas de crise apparente en interne, pas de taupes, pas de déclaration tapageuse, pas de «melonite» aiguë pour Laurent Fournier, simple entraîneur, à l'inverse de ses devanciers.
Succès probant. Et puis, samedi soir, c'est la crise. Pierre Blayau ouvre les écoutilles, se jette à l'eau et laisse Fournier et enfants ramer sévère. «Quand la stabilité rime parfois, je di