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Libération

Combat fratricide dans une patinoire vide

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publié le 21 décembre 2005 à 5h04

Alban Préaubert fut le premier «sur zone» : arrivé à 8 heures du matin à la patinoire d'Asnières (Hauts-de-Seine), des petits yeux et les crocs. «C'est nul. Comme s'il n'y avait pas assez de scandale dans le patinage ! Lever 6 h 30. Et encore, j'ai dû me prendre une chambre au Campanile d'Argenteuil...» C'est que Préaubert (20 ans) joue gros. Frédéric Dambier (27 ans) et Samuel Contesti (23 ans) aussi. Hier, les trois hommes ­ 2e, 3e et 4e patineurs français ­ ne jouaient rien moins qu'une sélection aux prochains championnats d'Europe (du 14 au 22 janvier à Lyon). Et ces «Europe» sont qualificatifs pour les Jeux. Trois places pour Lyon, dont une réservée à Brian Joubert : il en restait deux pour les trois patineurs.

Meilleurs scores. Ce qui n'explique pas la matinale fureur de Préaubert. Le truc, c'est que lui et Dambier (tous deux entraînés par Annick Dumont, ex-Mme Gaillaguet) étaient qualifiés pour les championnats d'Europe en vertu d'un règlement signé par tous les acteurs : les deux meilleurs scores de chaque patineur depuis le début de saison sont pris en compte. Exit Contesti qui a terminé deux fois sur deux (Masters de Reims, championnats de France de Besançon) devant Préaubert cette saison, et trois fois sur trois (Masters, championnats de France, Trophée Bompard) devant Dambier. Contesti attaque donc sa fédération devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Qui propose une conciliation, acceptée par la fédération : un test pour départager les t