Menu
Libération
Portrait

Les saisons sans faux rebonds de Sandra Le Dréan

Article réservé aux abonnés
publié le 26 décembre 2005 à 5h08

A l'orée de la saison qui s'annonçait, les oracles du basket féminin français avaient vu juste. L'hégémonie infernale du duo Bourges-Valenciennes, sacré alternativement depuis 1994, menaçait de toucher à sa fin. Comme surgi de nulle part, Mondeville confirmait de match en match les plus augustes prédictions et tenait bien son rôle de troisième larron. Jusqu'à ce que le club normand, invaincu en championnat de France, défie Valenciennes, le champion en titre, le 17 décembre. Le collectif nordiste, aguerri aux rudes joutes de l'Euroligue gagnée à deux reprises (2002 et 2004), remportait sans coup férir (63-53) le dernier match de la phase aller. Un succès dont la meneuse de jeu internationale de Valenciennes Sandra Le Dréan n'avait jamais douté.

Certitudes. «On savait dès le début de saison que ce nouveau championnat allait être incroyablement difficile. Notre équipe était en pleine reconstruction et il nous fallait du temps pour peaufiner les automatismes. Pendant ce temps-là, des équipes comme Mondeville travaillent avec les mêmes joueuses depuis deux ou trois ans.» Dernière championne d'Europe du club à évoluer encore sur le parquet nordiste, Sandra Le Dréan possède à 28 ans les certitudes de celles qui ont déroulé du câble. De celles pour qui le sport répond à un quasi-atavisme familial : «Dans ma famille, on a toujours joué au basket. Mon grand-père était arbitre, mon père a été joueur puis m'a entraînée jusqu'à l'âge de 15 ans. Ma mère et ma soeur ont également pratiqué.»