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Libération

Des larmes sur la neige bleue

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publié le 3 janvier 2006 à 19h58

Severino Bottero ne participera pas aux Jeux olympiques chez lui, dans le Piémont. Il est mort sur la route, un endroit où tous ceux qui exercent ce métier passent une grande partie de leur vie. L'entraîneur italien des géantistes de l'équipe de France s'est tué en voiture hier matin sur «l'Autoroute blanche», entre Sallanches et Cluses (Haute-Savoie), alors qu'il rejoignait Frédéric Covili et Joël Chenal à Bernex, sur les hauteurs d'Evian, où un stage était programmé. «Seve», qui vivait à Rovereto, dans le Trentin, était originaire de Limone Piemonte (Cuneo), où il avait passé les fêtes de fin d'année en famille, avec notamment Elena, sa femme, et Mattia, son fils de 13 ans.

Valeur sûre. Technicien chevronné, âgé de 47 ans, il représentait une valeur sûre du ski alpin. Ancien entraîneur de l'équipe d'Italie, il avait déjà porté les couleurs de l'équipe de France de 1996 à 2003, pour entraîner l'équipe féminine puis pour monter de toutes pièces l'équipe masculine, juste après les JO de Nagano (1998). «J'ai arrêté ma carrière à ce moment-là, a rappelé Leila Piccard, médaillée de bronze lors des championnats du monde 1997. Je me suis retrouvée à l'abandon, comme si je n'avais plus de papa».

Challenge. La crise financière fédérale avait contraint ensuite Severino Bottero à quitter le staff tricolore. Mais après deux saisons controversées à la tête de l'équipe d'Italie, Severino avait retrouvé en mai dernier l'équipe de France et le groupe qu'il avait mis sur pied. C'est aussi ave