Le cycliste américain Tyler Hamilton, 34 ans, champion olympique en titre du contre-la-montre, doit être entendu aujourd'hui à Denver (Etats-Unis) par le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le cadre de l'affaire de dopage qui lui vaut deux ans de suspension. C'est à la suite d'un prélèvement sanguin fait à l'issue d'une victoire d'étape du Tour d'Espagne contre-la-montre du 11 septembre 2004 que le coureur, leader de l'équipe suisse Phonak, a été convaincu de dopage par transfusion sanguine. Une première dans l'histoire de la lutte antidopage, possible grâce à l'affinement du dépistage qui a permis d'identifier deux populations de globules rouges dans son sang. Une «anomalie» rarissime, possible naturellement que dans le cas de jumeaux. Son équipe suspend Hamilton immédiatement, avant de s'en séparer définitivement quelques semaines plus tard.
«Manipulation». Le contrôle était ciblé, l'Américain étant dans le collimateur des contrôleurs de l'Union cycliste internationale et du Comité international olympique (CIO). Après sa victoire au Tour de Romandie (Suisse) au printemps 2004, il avait déjà été averti que ses tests sanguins présentaient «des signes forts de manipulation sanguine». Plus tard, lors de son succès olympique du 18 août 2004, il avait dû, comme tout médaillé, se soumettre au contrôle antidopage. Le test de l'échantillon A révélait une homotransfusion, mais l'échantillon B de la contre-expertise, programmée à Lausanne, mal conservé et ayant subi des altérati