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Grenoble, un club estampillé japonais

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Foot. L'opérateur nippon de téléphone Index a racheté le club isérois de L2 en 2004. Malgré les différences de culture, il compte le mener au sommet.
publié le 11 janvier 2006 à 20h02

Grenoble envoyé spécial

«Des problèmes ? Non, juste de petits malentendus dus à la différence de culture, c'est normal...» Depuis qu'Index Corporation, florissant opérateur japonais de contenus pour téléphones mobiles, est devenu le principal actionnaire (94 % du capital) du GF38 (Grenoble Football 38), Kazuyoshi Tanabe y occupe le poste de directeur général. En rachetant à la ville ses actions, en novembre 2004, lndex sauvait durablement une formation ayant frôlé la relégation en National et le dépôt de bilan dans une quasi-indifférence générale. Et s'offrait un «formidable vecteur de communication pour accompagner son développement en Europe». Ancien joueur, Tanabe a suggéré Grenoble après avoir audité en Angleterre (Tottenham), en Autriche (Salzbourg) ou en France (Montpellier et Le Havre). «C'était le bon choix, un des meilleurs rapports qualité-prix.» La première saison, selon lui, aura été celle des adaptations mutuelles. Tanabe vit dans le centre historique de la ville olympique (1968) mais ne maîtrise pas encore la langue et ne s'est pas totalement familiarisé avec les méthodes de travail de ses subordonnés ou certaines spécificités du foot hexagonal. «Au début, explique un cadre, ils ont royalement ignoré les gens de l'association sportive car ça n'existe pas chez eux. Il y a eu des susceptibilités froissées, il a fallu leur expliquer.»

De son côté, prudemment, le DG pointe les «petits défauts» de ses collègues : «Au Japon, si on s'engage à exécuter quelque chose, au