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Libération

Droits télé: zizanie en Italie

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publié le 16 janvier 2006 à 20h04

Rome de notre correspondant

«Berlusconi est un menteur, il doit retirer ses pattes du calcio. Le football ne lui appartient pas.» Propriétaire de la marque de chaussures Tod's et président de la Fiorentina, Diego Della Valle est en colère. Avec treize autres patrons de clubs de première division, il est parti en guerre contre le système de répartition des droits télévisés, qui privilégie outrageusement les grands clubs de la péninsule et Mediaset, l'empire de Silvio Berlusconi.

Rébellion. Certains ont même menacé vendredi de boycotter les rencontres avec les grandes écuries du Calcio, à savoir les deux équipes milanaises (Inter et Milan AC) et la Juventus de Turin, si un rééquilibrage n'intervient pas. «Si l'on ne trouve pas une solution au plus vite, nous arriverons aux conséquences extrêmes. Nous ne jouerons pas ou nous n'alignerons que nos équipes juniors, pour faire perdre tout intérêt aux matchs», a averti le président de la Sampdoria de Gênes, Riccardo Garrone.

A l'origine de la rébellion : l'accord signé fin décembre par la Juventus de Turin, qui a cédé à Mediaset, pour 218 millions d'euros, tous ses droits télévisés (satellite, digital terrestre, téléphone portable, Internet) pour les rencontres à domicile pour deux saisons. Les petits clubs ont immédiatement dénoncé une «répartition inique des ressources». A titre d'exemple, Livourne (actuellement cinquième du championnat) n'a perçu pour l'année en cours que 7 millions de droits télé. Alors que la loi prévoit depuis 19