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Libération

Rocca de force majeure

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publié le 16 janvier 2006 à 20h04

Wengen (Suisse) envoyé spécial

Qui arrêtera Giorgio Rocca ? Hier, l'Italien a devancé le Finlandais Kalle Palander et l'Allemand Alois Vogl et continué son sans faute avec une cinquième victoire d'affilée en slalom en cinq courses. De quoi marquer l'esprit de ses adversaires à moins d'un mois de l'épreuve olympique. Et si cette performance le place encore assez loin de son compatriote Alberto Tomba, qui avait réussi une série de sept victoires de suite (neuf sur deux saisons), elle le fait entrer dans un cercle restreint, aux côtés du Suédois Ingemar Stenmark (cinq victoires en slalom en 1976) et du Luxembourgeois Marc Girardelli en 1984. «Moi je ne compte pas, affirme cependant Rocca, 31 ans. J'isole tous mes slaloms, je ne calcule rien et je m'amuse. Je crois que cette tactique est la bonne.»

Luge rouge. Depuis quelques saisons, l'Italie cherche un successeur à Tomba. Les audiences télé du ski sont en chute libre et, à l'approche des JO sur la piste de Sestriere, patrie sportive de Tomba, la péninsule se prend à rêver. Giorgio Rocca, lui, écarte d'un revers de la main la moindre allusion à l'ancien champion, conscient qu'il est encore loin de posséder le savoir-faire de son ancien maître, surtout dans l'art de se faire remarquer hors piste.

A Wengen, il s'est rendu samedi soir au tirage au sort des dossards avec une luge rouge, expliquant dans son dialecte lengadino, un mélange d'allemand et d'italien, qu'il préparait une reconversion. Hier, après sa course, il a embrassé la