Ce soir, dans la torpeur du Caire, la sélection égyptienne jouera, déjà, pour l'histoire. Pour battre, d'abord, le record de victoires en Coupe d'Afrique des nations (CAN) qu'elle codétient avec le Cameroun et le Ghana (quatre victoires). Pour suturer, ensuite, les plaies nées de son élimination à la Coupe du monde de juin prochain en Allemagne. Pour honorer, enfin, son statut de pays hôte déjà double vainqueur sur son sol (1959 et 1986). Avant de griffer la légende, les Pharaons devront s'extraire du «groupe de la mort» puisque le sort les a placés dans la même poule (lire ci-dessous) que le Maroc, la Côte-d'Ivoire et la Libye, que les Egyptiens affrontent ce soir.
Baptême. Pour Sunday Oliseh, l'ex-capitaine des Super Eagles du Nigeria, cette XXVe CAN «est peut-être la plus relevée de l'histoire. Entre les grosses écuries éliminées de la Coupe du monde qui voudront se racheter et les équipes qualifiées qui voudront prouver que leur présence en Allemagne n'est pas usurpée, la lutte sera féroce». Les éliminatoires au Mondial 2006 ont redistribué la donne contientale puisque quatre des cinq pays africains qualifiés connaîtront en Allemagne leur baptême du feu planétaire : la Côte-d'Ivoire, le Togo, l'Angola et le Ghana. Seule la Tunisie a échappé au big-bang. «Autant je crois que la Côte-d'Ivoire, et dans une moindre mesure le Ghana, peuvent prétendre à un accessit en Egypte ou en Allemagne, autant le Togo et l'Angola me semblent avoir bénéficié de circonstances favorables» pré