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Libération

« On veut sortir par la grande porte »

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publié le 26 janvier 2006 à 20h10

L'international marocain de Santander (Espagne) Walid Regragui, 30 ans, dispute la Coupe d'Afrique des nations. Pour Libération, il raconte la compétition de l'intérieur.

«La rencontre de mardi contre l'Egypte (0-0) était le match de la mort pour nous. On a donné tout ce qu'on pouvait. En vain. Nous nous devions de gagner. Sur le strict plan du résultat, nous ne sommes pas déçus de partager le score avec le pays organisateur. On a juste encore plus de regrets par rapport au premier match. Si on avait fait match nul contre les Ivoiriens, on aurait encore les cartes en main. Là, on va sûrement passer à la trappe. On ne se fait pas d'illusions. Je ne vois pas comment la Côte-d'Ivoire, déjà qualifiée pour les quarts, peut battre les Egyptiens. Samedi, ils vont sûrement faire tourner leur effectif. Mardi, en première mi-temps, je me suis ouvert le crâne en sautant pour faire une tête, et après le repos, j'ai pris un gros coup de boule. Là, j'étais comme un boxeur. Pendant un quart d'heure, je n'y voyais plus rien. J'avais un voile devant les yeux, je ne pouvais plus continuer. Depuis, je me suis rasé le crâne pour les points de suture. J'ai encore mal à la tête, mais ça va mieux. Le match contre la Libye promet d'être bizarre. D'un côté, on n'y croit pas trop, et en même temps, on n'a pas le droit de lâcher. On ne sait jamais... On va essayer de se faire plaisir, de montrer un beau visage et de sortir par la grande porte. Que tous les observateurs se disent qu'on méritait mieux...