Successeur de Didier Deschamps il y a quatre mois, Francesco Guidolin, 50 ans, ex-coach de Bologne et de Palerme, revient pour Libération sur ses choix de recrutement.
Di Vaio, Vieri... vous voulez italianiser Monaco ?
C'est ma première expérience à l'étranger. Pour renforcer l'équipe, je suis allé au plus simple. Or, pour l'instant, je connais un peu mieux les joueurs italiens. Ces deux-là étaient disponibles et surtout correspondaient à nos besoins. Ils auraient pu être grecs, espagnols ou français. A mes yeux, ça n'a aucune signification. En club, ce qui compte c'est de susciter l'amour du maillot, de la formation, un esprit de solidarité, et de créer une identité. La clé de la réussite s'appelle la motivation et elle n'a pas de passeport.
A vos yeux, Monaco est une équipe française ?
Elle évolue dans le championnat de France et je ne vois pas pourquoi il en irait autrement. Bien sûr elle ne serait pas ridicule dans le Calcio, mais ça n'a pas de sens. Je suis plus intéressé par son histoire, son passé prestigieux, sa visibilité internationale. Voilà le vrai défi d'un coach : quand il y a des souvenirs forts, comment susciter de nouvelles motivations?
Y a-t-il une école italienne d'entraîneurs?
Honnêtement, je ne sais pas. En fait, nous sommes déjà si différents entre nous. Nous avons cette réputation d'être assez obsédés par l'organisation tactique. Le foot a longtemps été trop tactique en Italie, cela ne donne pas toujours des matchs très spectaculaires. On a dit de notre vict