Depuis jeudi soir, on est sans nouvelles de Jean-Christophe Lafaille, 40 ans, lancé en solitaire à l'assaut du Makalu (8 463 m), au Népal, dans le massif himalayen. Par une voie «normale» mais jamais réalisée en hivernale solo. Depuis la mi-décembre, le Français est sur place, à l'affût de la moindre occasion météorologique pour gravir son douzième sommet de plus de 8 000 mètres. L'ascension du Makalu cinquième plus haut sommet de la planète telle que Lafaille l'envisage relève d'un exploit peu commun : sans oxygène et en technique alpine (sans équipement préalable de la voie en cordes fixes et échelles, et sans camps intermédiaires lourds). Conquis pour la première fois en mai 1955, par une équipe de neuf grimpeurs français, le Makalu est le dernier 8 000 au Népal qui n'ait pas été escaladé en hiver. Une dizaine de tentatives en équipe ont échoué.
«Grosse différence». Mardi dernier, Lafaille est parti de son camp de base dit «des Japonais» à 5 300 m. Sa femme et manager sportif Katia Lafaille annonçait sur le site officiel du Chamoniard (jclafaille. com) : «Ça y est, Jean-Christophe a quitté le camp de base pour monter en direction du sommet ! Les prévisions étant toujours aussi difficiles à faire, Jean-Christophe devra s'adapter aux changements éventuels de la météo et attendre peut-être une journée ou deux dans les camps en altitude. Il devrait atteindre le sommet dans cinq ou six jours normalement. Le moral est bon, la motivation aussi et les conditions sont toujours