L'international marocain de Santander (Espagne) Walid Regragui, 30 ans, disputait la Coupe d'Afrique des nations. Pour Libération, il raconte de l'intérieur une compétition
qui se poursuivra sans le Maroc.
«Ça y est ! On rentre. Peut-être qu'au fond de nous on n'y croyait pas, on a été très moyens. On aurait pu perdre le match et rentrer chez nous piteusement. Si on avait pris un but, on aurait terminé derniers du groupe. Pas de surprise : on n'a pas gagné un match, on ne mérite pas de passer. C'est peut-être le premier match contre la Côte-d'Ivoire qui nous a fait mal. On joue bien mais on perd. On ne s'est pas posé les bonnes questions, on s'est vus trop beaux, je ne sais pas... La qualité, on l'a, c'est certain, mais les petits détails nous ont manqué. Trois entraîneurs se sont succédé en trois mois. En outre, on n'a pas eu la préparation idéale. On a joué trois matchs amicaux au Maroc en dix jours, ce qui a occasionné des blessures, de la fatigue et un surcroît de pression. Peut-être, enfin, que nous n'avions plus faim, on s'est embourgeoisés. Nous avions l'équipe pour faire quelque chose de grand, on le savait, et à l'arrivée on ne fait rien. Voilà la cruelle réalité.
Ils ont mis beaucoup de militaires pour blinder les stades, histoire de dire qu'il y avait du monde. Les Egyptiens ne viennent que pour les Pharaons. Durant leurs matchs, par contre, il y a 80 000 spectateurs et une ambiance de feu. C'est un bon match à jouer. Considérant leur salaire et le prix des places, i