A 21 ans, l'arrière gauche de l'équipe de France et du club allemand de Kiel, 273 sélections, 1,95 m, 102 kg, possède un profil de joueur polyvalent. Cinq techniciens décryptent ce remarquable droitier à quelques heures du match couperet des Bleus face à la Slovénie, vice-championne d'Europe 2004, dans le deuxième tour de l'Euro disputé en Suisse.
Joueur complet
Claude Onesta, sélectionneur de l'équipe de France
«Nikola Karabatic sait défendre, attaquer, distribuer le jeu et marquer. Le physique est de plus en plus sollicité, puisque les changements attaque-défense à trois joueurs sont quasi impossibles devant la vivacité dans le jeu. Le hand moderne exige aujourd'hui des joueurs polyvalents, comme Nikola, capables de jouer à tous les postes de la base arrière. Comme toutes les équipes aujourd'hui sont sensiblement de puissance égale dans cet Euro, la différence se fait sur des profils d'athlètes capables de jouer à tous les postes.»
Sens du jeu
Patrice Canayer, son ancien entraîneur à Montpellier
«Quand on regarde Nikola sur un parquet, il ne faut pas oublier que c'est un d'abord un jeune adulte qui doit encore patiner sa personnalité. C'est un joueur de percussion qui libère de l'espace pour ses coéquipiers en fixant sur lui deux joueurs adverses. C'est un joueur puissant, mais est-ce que c'est un leader-créateur de jeu ? Je suis réservé là-dessus malgré tous les propos favorables que j'entends sur son compte. Cela dit, c'est à lui de démontrer qu'il est un vrai leader-créateur.