Menu
Libération

Attendus au Tournoi

Article réservé aux abonnés
publié le 4 février 2006 à 20h15

Bookmakers, consultants, entraîneurs, joueurs mêmes : tous sont unanimes, la France ne peut pas ne pas remporter le Tournoi des six nations. D'abord parce que les Bleus ont réalisé un sans-faute durant la tournée d'automne. Ensuite parce que, comme en 2002 et en 2004 (dates de leurs derniers Grands Chelems), ils vont recevoir à trois reprises à Saint-Denis. Enfin, parce qu'à un an et demi du coup d'envoi de la Coupe du monde il leur est nécessaire de peaufiner leur candidature.

Garçon circonspect, Bernard Laporte, s'il s'avoue déterminé à confirmer ce pronostic, a beau jeu de rappeler que, si le XV de France a récemment dominé l'Australie et les Springboks, il n'a pas été en mesure de se situer par rapport aux All Blacks, référence absolue du moment. Et, surtout, il ne lui a pas échappé que l'an passé, alors qu'ils l'avaient emporté à Dublin et Twickenham, c'est à domicile que ses hommes se sont laissé déposséder du Tournoi au bénéfice des Gallois. Qu'ils n'auraient jamais imaginé, au départ, voir triompher.

N'en déplaise aux observateurs, les jeux sont donc loin d'être faits. Le XV de France ne se trouvant, tout compte fait, qu'en pole-position d'une compétition qu'il faut encore gagner. Situation par ailleurs inconfortable pour une équipe qui n'a jamais assumé le rôle de favori. Il va donc être intéressant de constater si, oui ou non, cette équipe a enfin grandi. Si, sûre de sa force et de son potentiel, elle sait désormais se montrer insensible à la pression. «Les joueurs s