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Libération

L'équipe de France face à l'instinct croate

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publié le 4 février 2006 à 20h15

Zurich envoyé spécial

Le handball n'étant pas un sport de sorbonnistes, «les Français qui ont toujours tendance à penser le jeu», comme le constate en souriant Claude Onesta, entraîneur français, sont opposés en demi-finale de l'Euro, samedi à 14 h 15 (en direct sur Canal+), aux Croates, champions olympiques et vice-champions du monde. Est-ce à dire que les Bleus ne partiront pas favoris ? «Ces matchs se jouent toujours avec les tripes», souligne Olivier Girault, ailier gauche et capitaine. Dans l'autre demi-finale, les Espagnols, «qui récitent leur jeu depuis le début de cet Euro», comme le constate Sylvain Nouët, l'adjoint d'Onesta, devraient écarter l'obstacle danois dont le jeu «d'attaques rapides» a terrassé la Russie, l'écartant de la phase finale.

Fessée. Le handball n'est pas un sport courtois. On peut même dire que c'est un sport de corrections. Les Français peuvent en témoigner, eux qui ont pris une fessée contre l'Espagne en première mi-temps avant de relever la tête à l'orgueil (29-26). Le hand d'aujourd'hui favorise l'épanouissement des physiques de plus de 95 kg «qui courent des lapins», sourit Olivier Girault. Les Français ont enivré ce sport de science avec de beaux diplômes qui ont certes sanctionné de brillantes études (doubles champions du monde en 1955 et 2001). Mais les Bleus ne se sont jamais accommodés des différents championnats d'Europe auxquels ils ont participé. Le moment est venu, face aux Croates, probablement la plus belle équipe de ces cinq derni