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Libération
Interview

«Les Eléphants de Côte-d'Ivoire, malades dans leur tête»

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publié le 4 février 2006 à 20h15

Fondateur de l'académie des Mimosas à Abidjan, Jean-Marc Guillou a formé la moitié de l'équipe de Côte-d'Ivoire. Exilé aujourd'hui à Beveren, en Belgique, il explique pourquoi les Eléphants ne concrétisent pas leur formidable potentiel.

Que valent les «académiciens» ?

Sur les vingt-deux de la sélection de Côte-d'Ivoire, il y a onze «académiciens». On peut se demander pourquoi Domoraud, Kouassi ou Meité sont sélectionnés, ils ont les pieds carrés. Sur la pelouse, huit académiciens me semblent indispensables, et là, il y aurait une bonne équipe. Ils savent jouer au ballon et possèdent d'indiscutables qualités physiques. Un type comme Zokora joue au milieu à Saint-Etienne et y a pris goût, mais, au départ, c'est un vrai défenseur central. Quand on connaît la faiblesse de la défense centrale ivoirienne, c'est un gâchis. Un joueur peut jouer au milieu dans son club et défenseur en sélection si c'est pour le bien de l'équipe. Le jeu part toujours de là. Quand une équipe est bien charpentée derrière, qu'il y a de bons relais au milieu et des avants de classe, on peut voyager loin. Avec Drogba, Aruna Koné, Dindane ou Baki, les Eléphants possèdent des attaquants de classe internationale ! Leur ligne médiane est unique en Afrique. Hélas, ils n'ont pas de charnière centrale.

La faiblesse peut venir de l'entraîneur, alors ?

La principale qualité d'un coach consiste à donner de la confiance aux joueurs et à leur insuffler de l'ambition... A leurs débuts, les gamins de l'académie n'avaient au