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Libération
Portrait

Ludovic Valbon pour le service

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L'attaquant de Brive remonté et requinqué réintègre l'équipe de France.
publié le 4 février 2006 à 20h15

Il y a tout juste un an, à Saint-Denis, Ludovic Valbon effectuait une rentrée concluante en cours de match, contre les Ecossais déjà, afin de suppléer Aurélien Rougerie blessé. Inconnu à l'époque du public du Stade de France (il comptait jusque-là une seule sélection, contre les Etats-Unis), l'attaquant de Brive, exceptionnellement excentré, semait, en deux ou trois interventions tranchantes, le désordre dans la ligne adverse. Un mois plus tard, il était donc logiquement titularisé à son poste de prédilection (trois-quarts centre), contre l'Irlande, à Dublin. Las, à l'issue de l'ultime entraînement, Ludovic Valbon devait déclarer forfait. Cédant sa place au Toulousain Benoît Baby qui allait tout connaître en un seul après-midi : gloire (essai d'école) et suspension (coup de tête à O'Driscoll), car ainsi s'écrit l'histoire du rugby français.

Perce-murailles. Frustration : le mot est faible pour exprimer ce que ressentit alors Ludovic Valbon. «J'étais remonté à bloc, s'échauffe-t-il, tous les journalistes me disaient que j'allais affronter la meilleure paire de centres du monde et voilà qu'à 48 heures du match je me blesse. J'étais catastrophé.»

D'autant que derrière Baby apparaissent bientôt d'autres jeunes perce-murailles talentueux : Florian Fritz, David Marty, qui vont se révéler rapidement comme autant de concurrents potentiels. «Je me souviens d'une époque pas si lointaine où l'on déplorait la carence de centres en France, sourit Ludovic Valbon, je dirais plutôt qu'il y a