Samedi, la journée d'ouverture du Tournoi des six nations 2006 a livré son premier verdict : le pays de Galles, tenant du titre, a perdu son jeu magique qui lui avait valu de conquérir l'an passé grand chelem et estime de l'Ovalie. Et comme dans le même temps l'Angleterre, championne du monde, semble avoir retrouvé le sien, les Gallois commandés par l'arrière toulousain Gareth Thomas (dans un mauvais jour) ont pris une raclée à Twickenham : 47 à 13. Encaissant notamment trois essais dans les dix dernières minutes, dont deux marqués par des joueurs emblématiques, mais que l'on disait préretraités : le demi de mêlée Matt Dawson et le troisième ligne centre Lawrence Dallaglio, salué par une ovation monstre au moment de son entrée en jeu.
Palier. «Lawrence a eu un comportement exemplaire, dira son capitaine, Martin Corry, peu rancunier (les deux hommes postulent au même poste). Comme tous les autres membres de l'équipe, il a franchi un nouveau palier par rapport aux performances de cet automne.» Jugement entériné par Andy Robinson, le successeur de Clive Woodward à la tête du XV de la Rose : «L'équipe est en pleine évolution et, depuis ses prestations de novembre, de nets progrès sont apparus. Martin Corry est en train de se révéler comme le leader que nous attendions depuis la retraite de Martin Johnson, Charlie Hodgson n'a plus à faire de complexe par rapport à Jonny Wilkinson et Lewis Moody joue un rôle de plus en plus prépondérant en défense.»
De fait, à dix-huit mois du proch