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Libération

Des fondeurs écartés par «précaution»

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Douze athlètes, dont un Français, avaient des taux d'hémoglobine suspects.
publié le 11 février 2006 à 20h19

Turin envoyés spéciaux

Tout le monde a été réveillé vendredi matin au son du soupçon de dopage. Jeudi soir, suite au contrôle inopiné et général, diligenté par l'Agence mondiale antidopage (AMA) le 9 février sur le site de Pragelato, huit fondeurs ont été interdits de départ pour cinq jours, en raison d'un taux d'hémoglobine supérieur à la limite autorisée (lire ci-dessous) par la Fédération internationale de ski (FIS). Hier, quatre autres étaient mis au repos forcé. Parmi les premiers, l'Allemande Evi Sachenbacher, championne olympique 2002 avec le relais 4 x 5 km, et le Français Jean-Marc Gaillard.

La plupart de ces athlètes au taux élevé avaient préalablement présenté un dossier à la commission médicale de la FIS, sorte de dérogation qui leur permet de courir sans être inquiété. Ce n'est pas le cas du fondeur tricolore. Il y a quatre ans, la Fédération française avait proposé son dossier, mais celui-ci avait été refusé par la FIS. «Son taux n'était pas assez haut pour obtenir une dérogation, a expliqué vendredi Marie-Philippe Rousseaux-Blanchi, le médecin fédéral. Comme il n'a pas beaucoup évolué depuis 2002, il n'y avait pas forcément de raisons de le représenter cette année.»

Jean-Marc Gaillard a été contrôlé avec 17,5 g par litre de sang. Son stage du Mongenèvre avant les Jeux et la déshydratation qui accompagne l'altitude lui auront peut-être fait passer ce seuil maximal. «Il faut accepter les règles, même si la FIS ne juge pas de l'état de déshydratation de l'athlète»,