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Libération

Inspirer, expirer, dévaler

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publié le 11 février 2006 à 20h19

envoyé spécial à Sestrières

Ski alpin, descente messieurs dimanche, 12 heures

La piste olympique Kandahar-Banchetta n'a rien d'une «classique» comme peuvent l'être Wengen (Suisse) ou Kitzbühel (Autriche), mais elle requiert une précision diabolique avec quelques passages très difficiles à négocier. «C'est une piste moyenne, reconnaît Mauro Cornaz, l'entraîneur des descendeurs tricolores. Mais facile ou pas ce sont toujours les mêmes qui sont devant.» Le tracé a été arrosé et des courbes ont été rajoutées pour freiner les coureurs. Elle n'en reste pas moins délicate à dompter. Chaque skieur sent la piste à sa manière avec une gestion de l'effort quasi innée.

A commencer par l'aire de départ, où les concurrents se mémorisent la piste avant de s'élancer. «Une descente, c'est comme un sprint un peu long, précise Francis Merle, le médecin chargé du ski alpin. Avant de partir, lorsqu'ils redessinent leurs trajectoires, on les entend respirer, au rythme des difficultés. Ils répètent dans leur tête chacun de leurs gestes et respirent leur course, comme en course.» Mais chacun s'adapte comme il peut au point que certains descendeurs parlent d'apnée partielle bien qu'ils ne soient pas toujours conscients de leur respiration en course.

Trace pure. L'Italien Kristian Ghedina, un des vétérans du circuit avec ses 36 ans, est un habitué de cette piste de Sestrières. Il reconnaît que son rythme respiratoire s'accélère d'un coup à certains endroits puis redevient très calme au tronçon suivant. «