Ski alpin, descente messieurs
Or : Antoine Dénériaz (Fra).
Argent : Michael Walchhofer (Aut).
Bronze : Bruno Kernen (Sui).
Mauro Cornaz s'essuie les yeux. De l'autre côté de la barrière bleue, un supporter l'appelle : «Mauro, celle-là, c'est pour Sévé !» L'entraîneur des descendeurs pointe le doigt vers le ciel et son ami Severino Bottero, entraîneur de l'équipe de France disparu dans un accident de la route début janvier. Antoine Dénériaz, 30 ans, chef de file de l'équipe de vitesse, vient d'assommer toutes les stars de la spécialité en remportant la descente olympique. Il relègue à 72 centièmes, soit 21 mètres, l'Autrichien Michael Walchhofer, champion du monde 2003 et leader de la Coupe du monde de descente, et le Suisse Bruno Kernen à plus d'une seconde. Aamodt, Miller et Maier sont soufflés. Les Français Dalcin (11e) et Bertrand (24e) n'en reviennent pas : «Putain, qu'est-ce qu'il leur met !» Le skieur du Morillon, une petite station près de Flaine (Haute-Savoie), vient de s'offrir la médaille la plus prisée du ski alpin.
Opération du genou. Dans l'aire d'arrivée, c'est la cohue. Dénériaz, les bras au ciel, se laisse tomber en arrière. Ce qu'il vient de réaliser est incroyable. Treize mois après une opération du genou gauche par le professeur Sonnery-Cottet, «Tonio» a réussi à retrouver la confiance. Cette médaille d'or, il était certain de la cueillir. Et dans le staff, tout le monde s'en était persuadé. Les visages en portent les stigmates bleu-blanc-rouge... quand les lar