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Libération

Patinage de vitesse haut de gamme aux Pays-Bas

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publié le 13 février 2006 à 20h19

Cédric Michaud est aujourd'hui le meilleur patineur de vitesse français. Borduré en France en 2000, il a pris son balluchon pour aller glisser aux Pays-Bas, Mecque ultime de la grande piste.

Michaud n'est pas en lice à Turin : son sponsor privé néerlandais demandait en effet 80 000 euros de défraiement à la fédération française pour qu'il puisse suivre la préparation olympique. Il parle du patinage de vitesse sauce hollandaise.

«Pourquoi eux ? La culture ne s'explique pas. Mais il y a douze grandes pistes ici, contre aucune en France. A la télé, c'est tout le temps ; que ce soit le circuit de Coupe du monde (disputé par équipes nationales, ndlr) ou les courses locales. Celles-ci ne sont pas disputées par des clubs, mais par des écuries sponsors comme en vélo : on retrouve d'ailleurs les TVM, les Télécoms (Telfor, la compagnie nationale de télécommunications), les Lotto (Loterij)... Le salaire d'une vedette comme Sven Kramer, médaille d'argent sur 5 000 mètres samedi à 19 ans, ou Karl Verheijen (quatrième) avoisine les 400 000 euros à l'année, hors contrats pub. Pour un étranger, il est très difficile de se faire une place dans ces formations privées : les télés préfèrent montrer des types du coin, c'est comme ça. Le patinage recrute ses fans dans les milieux populaires ­ c'est un autre point commun avec le vélo.

La grande piste produit des champions, mais il n'y a que la Course des onze villes (départ et arrivée à Leeuwarden, le circuit se déroule dans la Frise, au nord du pays