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Libération

Comment la Finlande a touché le fond

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En 2001, six de ses meilleurs fondeurs sont convaincus de dopage, une infamie dans un pays où ce sport est une institution.
publié le 16 février 2006 à 20h21

Malmö (Suède) de notre correspondante

La fondeuse finlandaise Virpi Kuitunen, 30 ans, médaillée de bronze par équipe mardi, revient de loin. Convaincue de dopage en 2001 dans l'un des pires scandales ayant marqué l'histoire du ski de fond, elle avait écopé d'une suspension de deux ans. A quelques jours des Jeux de Turin, la skieuse de Nummela s'est illustrée en remportant l'épreuve de 10 km style classique de Davos (Suisse). Un signe de bon augure pour l'équipe finlandaise ? Le secrétaire général de la Fédération nationale, Jari Piirainen, veut y croire et promet «le retour de l'équipe parmi l'élite».

Gratin. Une élite que la Finlande, où le ski de fond est une véritable institution, a quittée par la porte de l'infamie en février 2001. Les championnats du monde qui se déroulent à Lahti, la Mecque du fond finlandais (à une centaine de kilomètres au nord d'Helsinki), tournent au cauchemar national. A la veille de la clôture des compétitions, deux fondeurs de l'équipe finlandaise sont contrôlés positifs à l'Hemoes, un produit interdit au double effet : il masque la prise d'EPO d'une part et facilite l'oxygénation par une augmentation du volume de plasma. L'Agence mondiale antidopage décide alors de tester l'ensemble de l'équipe. Quelques jours plus tard, quatre autres athlètes sont à leur tour convaincus de dopage à l'aide du même produit. Les coupables sont, outre Virpi Kuitunen et Harri Kirvesniemi, véritable héros national avec ses six médailles olympiques, Mika Myllylae, le p