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Libération

Les patineurs tous KO face à Plushenko

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publié le 16 février 2006 à 20h21

envoyé spécial à Turin

Patinage messieurs, programme libre, 19 heures

La preuve est faite depuis le programme court de mardi : quelque chose tourne à l'envers dans le patinage messieurs, qui attribuera ce soir ses médailles à l'issue du libre. Le verdict, attendu vers 23 h 30, est déjà connu : le Russe Evgueni Plushenko médaille d'or. Il peut déjà expliquer à ses gens de maison, qui s'affairent dans son somptueux appartement ­ boiseries claires, grandes baies vitrées ­ en plein centre de Moscou, qu'il leur faudra faire une petite place dans sa vitrine à trophées.

«Pas mieux». Peu importe, au fond, que Plushenko n'ait rien montré de neuf depuis trois ans. Tous ses adversaires ont levé le doigt pour dire : «Pas mieux.» A la notable exception de l'Américain Johnny Weir (deuxième après le court, à dix points du Russe quand même), qui n'a jamais tenté le moindre quadruple en compétition, ils ont déjà patiné bien mieux qu'ils ne le font depuis quelques mois. Le temps qui passe leur fait du mal. La Rolls, la seule vraie cause esthétique que l'on puisse se mettre sous la dent, c'est le Suisse Stéphane Lambiel, 20 ans, qui s'est employé : «Je ne doute plus sur le genou droit. Bon, bien sûr, il est sous traitement. C'est clair qu'il n'est pas à 100 %. Mais, dans ma tête, je sais que ça tient.»

Hier, il souffrait le martyre à l'entraînement. Son accident, survenu il y a dix jours, laisse rêveur : une fin d'entraînement, un patineur qui ne sent pas la fatigue et qui décide d'envoyer un quad