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Libération

Elle corrige le tir

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publié le 17 février 2006 à 20h22

Biathlon, sprint dames.

Or : Florence Baverel-Robert (Fra)

Argent : Anna-Carin Olofsson (Suè)

Bronze : Lilia Efremova (Ukr)

«It is incredible.» Les premiers mots devant la presse de Florence Baverel-Robert, nouvelle championne olympique du sprint (7,5 km), ont été en anglais. Avec un fort accent français, mais le ton retenu d'une fille d'agriculteurs du haut Doubs, née entre Morteau et Pontarlier, dans la très officieuse république du Saugeais, équivalent campagnard et à peine moins folklorique de celle de Montmartre. La Franc-Comtoise enregistrait avec un détachement étonné l'excitation provoquée par sa victoire. Dehors le soleil brillait à nouveau et s'attaquait à la neige tombée deux heures plus tôt, au moment où la Française prenait le départ avec le dossard 46, juste derrière Sandrine Bailly, sa cadette plus titrée et médiatisée, vraie sprinteuse et favorite de l'épreuve malgré son échec dans le 15 km. «Franchement, expliquera l'aînée, ce matin je n'étais pas venue avec l'idée de faire une médaille, je ne suis pas dans les meilleures en ski, je voulais juste perdre le moins de temps possible pour la poursuite, samedi, où je pense avoir plus de chance puisqu'il y a quatre tirs contre seulement deux en sprint. Du coup, j'ai eu moins de pression et je me suis parfaitement concentrée pendant toute ma course.»

Dans la famille biathlon, Florence Baverel-Robert appartient au clan des superdézingueuses de cibles. N'est-elle pas caporal-chef à l'Ecole militaire de haute montagne de M