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Libération

Première médaille de la triche

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publié le 17 février 2006 à 20h22

Il aura fallu attendre le septième jour pour que les Jeux d'hiver tiennent leur premier cas de dopage. Oh ! Pas de quoi hurler à la tricherie sophistiquée. La Russe Olga Pyleva, vice-championne olympique du 15 km en biathlon lundi, n'a pas pu prendre le départ du sprint hier midi, à la suite d'un contrôle positif au carphédon. Il s'agit d'un stimulant interdit en compétition depuis 1998 et rarement utilisé. Comparable aux amphétamines, la substance améliorerait en outre la résistance au froid. Le CIO a confirmé hier en fin d'après midi la positivité des deux échantillons. L'athlète a été immédiatement exclue des Jeux en se voyant retirer sa médaille d'argent, au profit de l'Allemande Martina Glagow, une autre Russe, Albina Akhatova, récupérant le bronze.

Jusqu'ici, cinq sportifs seulement avaient été convaincus de dopage à cette substance, deux en 1998, deux en 2002, le dernier en date étant le cycliste allemand Danilo Hondo en 2005. A Turin, le CIO a projeté d'augmenter les contrôles par rapport à Salt Lake City. 400 des 1 200 contrôles prévus à Turin ont été réalisés. Il y en a eu 700 il y a quatre ans à Salt Lake City, où sept athlètes furent convaincus de dopage.

«J'y perds mon latin.» La Fédération russe de biathlon s'est aussitôt lavé les mains de cette affaire qui atteint Pyleva, 30 ans, championne olympique en titre du 10 km poursuite. «Nous avons travaillé avec les sportifs, les avons tous prévenus mille et une fois : il faut se soigner seulement avec les médicaments