Super-G messieurs
Or : Kjetil-Andre Aamodt (Nor)
Argent : Hermann Maier (Aut)
Bronze : Ambrosi Hoffmann (Sui)
Kjetil-Andre Aamodt ressemble à un diable sorti d'une boîte à trolls. Le sourire imperceptible derrière une barbe entretenue depuis des années, l'oeil malin, le «vieux» colosse norvégien n'en revient pas : «J'avais un bon sentiment malgré ma blessure au genou. Et maintenant l'or ! C'est incroyable. J'ai eu de la chance dans les grands événements.» Chance ? Aamodt représente le palmarès du ski alpin à lui tout seul. Mais la médaille d'or en super-G, samedi, est sans doute la plus belle récompense de sa longue carrière. A 34 ans, Kjetil-Andre remporte sa vingtième médaille (Mondiaux et Jeux olympiques confondus), son 4e titre olympique, un record absolu qu'il partage depuis ce week-end avec la Croate Janica Kostelic. «C'est rare de défendre victorieusement un titre olympique, seul Tomba l'avait fait avant moi.» Lorsqu'il apparaît pour la première fois sur les tablettes à Albertville, en 1992, avec deux médailles (or en super-G et bronze en slalom), la Norvège se découvre alors douée pour le ski alpin. Il reviendra de Lillehammer en 1994 avec trois médailles, ratera le rendez-vous de Nagano 98 pour mieux rebondir avec deux titres olympiques à Salt Lake City. La médaille de samedi, il va la garder précieusement : «En 2003, toutes mes médailles ont été volées dans la maison de mon père. Peut-être qu'il les a vendues. En tout cas, le lendemain il avait une nouvelle Porsche...»