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Libération

Malaise américain autour du premier or noir des JO d'hiver

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publié le 20 février 2006 à 20h24

Patinage de vitesse. 1 000 m messieurs

Or : Shani Davis (E-U)

Argent : Joey Cheek (E-U)

Bronze : Erben Wennemars (P-B)

Sûr qu'ils reviendront, les milliers de Néerlandais qui remplissent à 80 % l'Ovale turinois, théâtre depuis le début de la quinzaine olympique des épreuves de patinage de vitesse. Ils feront claquer les fanfares ­ Volare à plein volume ­ et se lèveront sans amertume pour applaudir un Américain ; l'un de ceux qui enfoncent les patineurs orange au fond des podiums. Le Texan Chad Hedrick avait remporté le titre sur 5 000 m le week-end dernier. Samedi, c'est le Chicagoan Shani Davis, 23 ans, qui a claqué le 1 000 m, «THE distance», comme on dit outre-Atlantique. L'Ovale est orange, mais ses entrailles sont bleu nuit, comme la combinaison des patineurs des Etats-Unis.

Surjouer les Atrides. Depuis le début des Jeux, toute la presse américaine vient pour Hedrick, le bon mec, l'Américain bien tranquille venu à Turin pour égaler le record d'Eric Heiden à Lake Placid en 1980 : cinq fois l'or sur 1 000 m, 1 500 m, 5 000 m, 10 000 m et poursuite. Le truc, c'est qu'Hedrick est planté depuis mercredi et l'échec du relais américain lors de la poursuite, parce qu'un patineur ne l'a pas disputé pour ne pas obérer ses chances en individuel. Ce traître, ce type sans loi «qui attente à l'esprit olympique» (un observateur américain), il se trouve que c'est Davis. Hedrick : «Ce relais, je le devais à mon équipe et à mon pays.»

Après sa victoire samedi, Davis n'a pas eu un regard pour s