Sestrières envoyé spécial
Les affaires de dopage à rebondissements viennent souvent pimenter les froides journées des Jeux d'hiver. Salt Lake City avait eu son lot de champions positifs, déclassés, dégradés. Turin n'y a pas échappé. Ce sont les fondeurs et biathlètes autrichiens les vedettes. Dans le butin de la descente de police ordonnée samedi par le procureur de Turin, les enquêteurs listent une bonne centaine de seringues et 30 boîtes de médicaments contre l'asthme, ainsi que des antidépresseurs. Les sportifs sont de grands malades, tout le monde le sait.
Le plus malade d'entre eux est sans doute celui qui a attiré la foudre sur sa propre maison. L'annonce que Walter Mayer, directeur des équipes autrichiennes de fond et de biathlon, interdit de JO depuis Salt Lake City et jusqu'à Vancouver 2010, avait été aperçu a donné le feu vert au Blitz.
Alcootest. Mayer, mis en examen en Italie pour dopage, a repassé la frontière autrichienne, mais il s'est fait surprendre hier matin par une patrouille de routine alors qu'il dormait dans sa voiture. Tentant de fuir, il a percuté violemment les véhicules de police, puis a refusé de se soumettre à un alcootest. Le Salzbourgeois de 48 ans a été inculpé de rébellion, de coups et blessures, de conduite en état d'ivresse, et son permis de conduire lui a été retiré. En Autriche, il risque trois ans de prison.
A Sestrières, tout le monde ricanait dimanche de voir le relais autrichien terminer bon dernier de la course de fond. Hier soir, la pho