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Libération

Plus facile de progresser en tir qu'en ski

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publié le 21 février 2006 à 20h24

(envoyé spécial à San Sicario)

Médaille d'or de tir à la carabine en 1996 aux JO d'Atlanta et entraîneur de l'équipe de France de biathlon, Jean-Pierre Amat revient sur l'importance du tir dans cette discipline.

«Nous privilégions la qualité du tir à la vitesse d'exécution. Mettre au milieu de la cible en situation d'effort, ce n'est pas si évident. Si on y arrive, après on peut essayer de gagner du temps. Prenons le cas de Julien Robert, grand tireur qui, depuis le début de la compétition, a dû rater 1 balle sur 50. Pour lui, évidemment, gratter des secondes a de l'importance.

Entre l'arrivée et le départ du pas de tir, on passe une vingtaine de secondes en position debout et 25 secondes en position couchée. Dans les deux cas, une bonne grosse dizaine de secondes a été gagnée, ces dernières années. On doit cette tendance à deux Allemandes, Andrea Henkel et Martina Glagow. Il s'agissait au départ d'un goût personnel, elles aimaient tirer vite. C'est d'ailleurs toujours le cas. Les entraîneurs français ont systématisé la chose et, dans ce domaine, nous avons été assez innovants. Le tir n'est pas une science exacte. Pour bien tirer, il faut être en bonne forme, physique et psychologique. En poursuite, samedi, Sandrine Bailly n'a pas été si mauvaise, un 17 sur 20. Maintenant, ce sont des êtres humains, sujets aux défaillances. Prenez le cas de Björndalen, en tir, il n'a rien fait d'extraordinaire depuis le début des Jeux.

Il est plus facile de progresser en tir qu'en ski. Prenez Ju