Pragelato envoyé spécial
Les résidences des fondeurs et biathlètes autrichiens sont de véritables moulins. Déjà perquisitionnées samedi soir sur ordre du procureur de Turin, voilà que deux autres résidences ont reçu, lundi soir, la visite musclée de la police. Cette fois, la maison visée se trouve à Pragelato Plan, à proximité de la piste de ski de fond, l'endroit où a séjourné Walter Mayer, le directeur national du fond et du biathlon autrichien interdit de séjour jusqu'en 2010 par le CIO depuis les affaires de dopage à Salt Lake City en 2002.
«Rien à cacher.» Les carabiniers du NAS, cette section spéciale de l'armée italienne, qui avaient trouvé un tas de seringues et de médicaments destinés aux athlètes, ont mis la main sur tout un attirail médical jugé «utile pour l'enquête» et n'ont pas pris de gants.
Côté autrichien, on temporise. «Rien n'a été trouvé et nous n'avons rien à cacher», a expliqué Markus Gandler, le remplaçant accrédité de Mayer. Mais il a eu toutes les difficultés du monde à expliquer pourquoi deux entraîneurs, Emil Hoch et Roland Diethart, avaient quitté l'Italie dimanche matin. Deux biathlètes qui avaient fait de même ont été suspendus par leur fédération.
Dans le même temps, Walter Mayer a été entendu par un juge d'instruction de Klagenfurt, en Autriche. Il est accusé de rébellion, coups et blessure et de conduite en état d'ivresse en tentant de forcer un barrage lors de sa fuite d'Italie. Après son audition, Mayer a réintégré l'hôpital psychiatrique où il