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Libération

En hockey sur glace, c'est le gardien qui porte chance

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publié le 22 février 2006 à 20h25

Sensation du premier tour du tournoi olympique de hockey où elle a battu la Russie et les Etats-Unis, la Slovaquie disputera les quarts de finale aujourd'hui. Ivan Majesky, défenseur de plus de cent kilos, évolue toute l'année en NHL (la ligue professionnelle nord-américaine) avec les Washington Capitals. Il évoque les deux mondes du hockey.

«La NHL, c'est un boulot. Alors qu'un tournoi olympique, c'est comme la Coupe du monde de foot, la plus belle chose que le hockey puisse offrir. Vous savez, c'est un sport profondément ingrat, où l'on se lève tôt quand, jeune, on ne dispose pas d'une patinoire réservée en journée. En 2002, je me suis fait découper l'oreille par un patin, on m'a posé vingt points de suture et j'y suis retourné. Tout le monde se blesse. Ça marche avec l'émotion, la passion.

«L'accident n'est pas un mauvais souvenir. En revanche, je me souviens des séries de 200 mètres à l'entraînement, quand j'étais encore au pays, à Banska Bystrica : il fallait le faire trente fois, des séries de cinq entrecoupées de cinq minutes de break. Pour un gabarit comme le mien, c'était l'enfer. Je me souviens aussi des séances d'été, à courir dans un stade d'athlétisme. Quand on n'a plus la glace sous les pieds, on souffre : au départ, tout le monde fait ce sport parce qu'il aime d'abord la glisse.

Moi, je n'étais pas doué. Mais j'étais grand et j'aimais rentrer dans les mecs. Entre ce qui est autorisé et le reste, il y a une ligne, mais elle bouge : selon les matchs, selon l'enjeu