Sestrières envoyé spécial
L'Autriche prend l'eau de toute part. L'indésirable directeur national du fond et du biathlon autrichien Walter Mayer, exclu des Jeux olympiques jusqu'en 2010 pour dopage, est en repos depuis deux jours dans un asile psychiatrique de Klagenfurt. Son interpellation rocambolesque sur un parking de Carinthie après avoir fui Sestrières risque de lui coûter trois ans de prison en Autriche. Du coup, il a avoué hier avoir tenté de se suicider puisque tout son monde s'était «écroulé».
Mais les deux perquisitions menées samedi et lundi ont également poussé de l'autre côté de la frontière deux biathlètes, Wolfgang Rottman et Wolfgang Perner, puis deux entraîneurs, tous mis en examen par la justice italienne et exclus par leur fédération (Libération d'hier). Sur place, les enquêteurs ont trouvé essentiellement des seringues et des boîtes de médicaments pour soigner l'asthme. Lundi soir, c'est une machine destinée aux perfusions sanguines, la même qui avait été utilisée à Salt Lake City, que les carabiniers ont emportée.
Le président de la Fédération autrichienne de ski, Peter Schröcksnadel, mis en cause pour avoir toléré la présence à Sestrières de Walter Mayer, a exclu de démissionner, évoquant uniquement les errements de quelques-uns. Franz Klammer, ancien champion autrichien, n'en revenait pas : «C'est exactement la même sorte de scandale qu'à Salt Lake City. Ce sont les mêmes gens et il se passe la même chose. C'est au-delà de l'entendement.»
Hier, les résulta