Si l'anthropologie s'intéresse aux toros, les toros serrent de près les anthropologues. Le 29 janvier, dans la Monumental de Mexico, le toro Pajarito, en accord avec le nom de son élevage, Quatro Caminos, et son sobriquet, «Petit Oiseau», n'y est pas allé par quatre chemins. Il a sauté dans la deuxième rangée du gradin bas de l'ombre et blessé six personnes, dont l'anthropologue Julieta Gil, encornée dans le pubis. En sautant sur les places 98 et 99, Pajarito est tombé dans la légende de la Monumental, et aussi à côté du père de son propre éleveur et du critique taurin Juan Antonio Hernández, qui a piqué une crise de nerf. Les toreros en civil Leopoldo Casasola et Felipe Vallina, qui se trouvaient juste au-dessus, l'ont achevé (le toro, pas le critique) entre les fauteuils en plastique bleu. Les amateurs de performance ont calculé que Pajarito avait fait un bond de 2,26 mètres de haut et de 2,22 mètres de long. Il a finalement atterri dans le camion frigorifique de Juan Flores fils, boucher à Atizapán et concessionnaire de la viande des toros tués dans «la Mexico», qui s'est étonné que personne ne lui ait réclamé la tête du toro planeur pour la faire naturaliser.
Poux dans la tête.
La Monumental fête cette année ses 60 ans et c'est la première fois qu'un toro survolait son histoire. Pajarito a fait une autre victime: Rafael Herrerías, responsable depuis treize ans de la Plaza de Mexico, arène privée propriété de la famille de Moisés Cossío. Avant la grande corrida anniversaire