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Libération

Arakawa, le patin nippon épanoui

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publié le 25 février 2006 à 20h28

Patinage artistique dames.

Or: Shizuka Arakawa (Jap).

Argent: Sasha Cohen (E-U).

Bronze: Irina Slutskaya (Rus).

envoyé spécial à Turin

En janvier, on avait demandé à Philippe Pélissier, directeur technique du centre d'entraînement d'Evry, de nous décrire la compétition de patinage artistique dames, remportée jeudi par la Japonaise Shizuka Arakawa. Il avait répondu : «Ça fera sans doute penser aux danseuses peintes par Degas. Du génie dans les pastels, mais une certaine pesanteur. Quand Degas peint un cygne, il n'est pas tout à fait à la surface de l'eau, il s'enfonce.» C'est à peu près ce que les spectateurs ont vu, jeudi, dans une Palavela enfin remplie jusqu'aux cintres.

«Femme». Arakawa a été sacrée championne olympique à l'issue d'une soirée sépia, où l'ombre enfantine de sa compatriote Mao Asada, première au monde à claquer deux triples axels dans un programme lors des championnats du Japon en décembre, aura plané. Asada a été privée de Jeux à cause de ses 15 ans, une «disposition médicale» de la Fédération internationale de patinage. Le titre est d'ailleurs revenu à la plus femme du lot, une Arakawa (24 ans) qui pensait ne saisir «que dans deux ou trois jours» la portée de sa trouée dans le patinage mondial, puisque la native de Sendai (préfecture de Tohoku, au nord du pays) est la première Japonaise en or de la discipline.

Elle a laissé une impression étrange, tant sur la glace ­ elle patinait sur le Turandot de Puccini ­ qu'en coulisse. Pour la galerie, Arakawa navigue entr