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Libération

Mingeon sur le départ, le bob en mal de tête

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publié le 25 février 2006 à 20h27

Bob à quatre messieurs. Samedi, à partir de 17 h 30.

envoyé spécial à la Plagne et Cesana Pariol

Samedi soir, à l'issue de la seconde manche du bob à quatre, Bruno Mingeon saura si sa cinquième participation aux JO lui vaut une nouvelle médaille, après le bronze obtenu à Nagano en 1998. A presque 40 ans, dont près de vingt passés à écumer les quatorze pistes de bob de la planète, son corps lui murmure que l'heure du repos a peut-être sonné. Au mieux se laissera-t-il tenter par les Mondiaux, en février 2007, à Saint Moritz, la piste la plus prestigieuse du circuit. Une de ses préférées avec, bien sûr, celle de la Plagne, «sa» piste.

Rareté. Celui qui incarne depuis près de deux décennies le bob français aimerait conclure sur une note optimiste, un résultat incitatif. Si Mingeon arrête, c'est tout le bob français qui risque d'être dépeuplé. Au fil des ans, le nombre de deux cents licenciés n'augmente guère, et Patrick Faure, le directeur des équipes de France (bob, luge et skeleton), s'inquiète de la rareté des successeurs. Il a pris ses fonctions en septembre 1999, six mois après le sacre mondial de Mingeon à Cortina d'Ampezzo, dans une situation de crise absolue : «Le manager partait, l'entraîneur aussi, tout le monde partait. Pourtant, nous avions remonté la pente à l'époque.» Effectivement : un nouveau titre en 2000 (champion d'Europe en bob à quatre), une cinquième place aux JO de Salt Lake City en 2002 et, surtout, deux équipages solides autour de deux pilotes doués : Minge